Laurent Patrelle aux côtés de Jérôme TREGOAT lors du match de Coupe de France à Courseulles.
Bonjour Présidents ! Quelles sont vos premières impressions suite au premier match officiel de l’ASVH depuis votre prise de fonction ?
Laurent PATRELLE (LP) : Pour l’instant, nous sommes encore en phase de rodage en tant que Présidents. La saison 2019/20 a été préparée par Thierry GRANTURCO avant sa démission pour se consacrer à la campagne électorale de mars 2020. Donc cette saison sera pour nous essentiellement une question de prise en charge progressive de responsabilités.
Jérôme TREGOAT (JT) : Nous ne serons pas trop de deux pour remplacer Thierry (rires). Mais le club est bien structuré, nous avons fait rentrer de la compétences à tous les étages et nous continuerons à construire. Doucement mais sûrement.
Pourtant, l’accession du club est fulgurante et fait beaucoup parler dans la région. Comment vivez-vous cela ?
LP : C’est le jeu de la concurrence. Certains dirigeants de clubs voisins estiment qu’il y a trop d’argent dans notre club sans savoir comment nous fonctionnons. Ce que nous savons, pour avoir discuté avec certains clubs de la région et avoir eu accès à leurs finances, est que si notre budget est plus important que d’autres, notre enveloppe joueurs ne l’est pas. Nous attirons les joueurs essentiellement par deux moyens. Le premier est le projet : nous disons aux joueurs que nous souhaitons monter et que nous structurons le club pour être prêts à accompagner cette montée. Nous le disons, nous le faisons et ils voient que nous faisons ce que nous disons. Ca les rassure. Le deuxième est que nous leur trouvons des emplois. De vrais et bons emplois. Donc des joueurs rejoignent plus facilement un club qui a un projet, des ambitions, qui se structure pour les atteindre et qui leur trouve de bons emplois, qu’un club qui stagne.
JT : Oui, et puis de manière générale, je dirais qu’il serait peut-être bon que chacun s’occupe de son club. Car s’occuper d’un club c’est du boulot. Alors s’occuper de celui du voisin en plus, il faut vraiment n’avoir que ça à faire. Ce n’est pas notre cas. Laurent et moi avons une vie à côté de l’ASVH. Heureusement non ? (rires). Alors quand je vois des dirigeants de clubs voisins parler de nous ou des coachs d’équipes adverses parler de notre club et de ses ambitions, je me dis parfois que c’est dommage. En tout cas, Thierry GRANTURCO a toujours fait la police en interne pour que nous ne parlions jamais de nos voisins et de leurs équipes, de toujours leur souhaiter le meilleur… sauf quand ils nous rencontrent (rires). Nous allons continuer à appliquer ce principe. Que chacun se concentre sur son club.
Le départ de Thierry GRANTURCO vous inquiète-t-il ?
LP : Non, car Thierry reste Président d’honneur du club et répond à nos questions quand nous en avons. De plus, son entreprise DODECAGONE avait signé un contrat de grande ampleur et de 5 ans avec le club en 2017. Nous débutons la 3e saison et pouvons toujours nous appuyer sur cet engagement, qui est fidèlement respecté. Et puis il continue à nous faire bénéficier de son réseau. Vous verrez cette saison que le club va encore passer des étapes importantes. Et au-delà de cela, Jérôme et moi connaissons bien le football régional et nous sommes tous deux chefs d’entreprises. Donc la tâche ne nous effraie pas.
JT : Laurent a tout dit. Thierry est un homme intègre. Il a donc démissionné pour qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêts entre sa candidature à la mairie et sa position de président de l’ASVH. On le regrette mais il n’a pas voulu changer d’avis. Mais c’est aussi un homme de parole. Donc sa société respectera son engagement avec le club. Il a d’ailleurs été bien au-delà de son engagement lors des 2 premières saisons. Son fils, Victor GRANTURCO, qui était Secrétaire Général du club est aussi devenu Trésorier de l’ASVH pour veiller aux bonnes finances de notre club. Donc nous n’avons aucune inquiétude, d’autant qu’en parallèle, nous travaillons bien à structurer et financer notre projet.
Et comment voyez-vous cette saison ?
LP : Nous avons constitué une équipe A ambitieuse, avec pour objectif de jouer tout de suite le haut de tableau en R2. Nous venons de vivre plusieurs montées consécutives (ndrl : 3, de la D2 à la D1, de la D1 en R3 et de R3 en R2) et il ne serait pas catastrophique de ne pas monter. Il y a des clubs ambitieux dans notre championnat, qui veulent monter. On jouera donc notre chance. Mais sans pression. Notre projet est en route et il n’est pas dépendant d’une montée de R2 en R1. Et puis les autres équipes de l’ASVH et leur devenir nous intéressent tout autant. Un club c’est un tout. Pas seulement une équipe A.
JT : Elle sera nécessairement plus compliquée, car plus on monte, plus on rencontre de bonnes équipes et de bons joueurs. Mais notre effectif est vraiment très intéressant et les joueurs que nous avons fait venir sont de vrais compétiteurs. J’espère qu’ils ne se satisferont pas de notre discours prudent. En tout cas, en tant que Président, on suit bien sûr l’équipe A, mais pas seulement. On a beaucoup de boulot aux niveaux de nos jeunes et de nos féminines.
Un dernier mot ?
LP : Oui. Nous souhaitons une belle saison à l’ensemble de nos licenciés et espérons pouvoir compter sur la belle dynamique de nos bénévoles, initiée la saison dernière autour du parcours exceptionnel en Coupe de France. En espérant que cette saison soit de nouveau forte en émotions.
JT : Tout pareil ! (rires).
